papa en colère
Commencement
home up
dimanche 3 septembre 2006 à 22:40 rayé en pointillé Je voudrais raconter ici le début réel de notre séparation, et les conditions particulières dans lesquels elle s'est déroulée. Suite à nos difficultés financières (trop longues à raconter, et sans intérêt ici), nous devions quitter notre logement de Paris, une maison avec jardin dans le 20e arrondissement, au plus tard le 11 juillet 2005. Nous étions déjà séparé depuis de longs mois, mais vivions ensemble, ou plutôt l'un à coté de l'autre, ayant des difficultés à trouver un logement chacun de notre coté, et n'étant (déjà) pas d'accord sur la façon de faire vivre les enfants une fois séparés. Le samedi 9 juillet nous avons donc déménagé, sans nouveau logement en vue. Mes parents étaient partis dans leur maison de campagne deux jours plus tôt, afin de nous permettre de bénéficier de leur appartement parisien du dixième arrondissement le temps d'en trouver chacun un autre. Il se trouve que notre voisine avait proposé sa maison en même temps à mon ex compagne, alors qu'elle s'en allait en vacances pour deux mois. Elle, la mère des enfants, ne m'en avait rien dit, et je l'ai donc su le jour du déménagement. Je ne m'y suis pas opposé, cette solution semblait meilleure, surtout pour les enfants. Quelques affaires ont donc été laissées chez la voisine pour l'été, et le reste a été transporté comme prévu dans un garde meuble. Le soir même, elle m'annonçait que je ne pouvais pas venir y dormir, j'ai donc passé mes nuits d'été chez mes parents. Les enfants étaient heureux, sauf qu'il ne comprenaient pas pourquoi je n'avais pas le droit de venir; mais après tout, cela était provisoire, un peu comme s'ils étaient parti en vacances. Je n'ai cependant pas eu le « droit », refusé par leur mère, qu'ils viennent avec moi la moitié du temps, comme ça aurait du être le cas. Je laissait tout de même l'été se passer ainsi. Le vendredi 2 septembre, mon ex compagne, la mère des enfants, m'annonce qu'elle a trouvé un logement à Pantin, une banlieue proche de Paris en Seine St Denis (93), ce que j'ai trouvé être une bonne chose. Ce logement est un petit deux-pièces qui appartient à un (futur ex-) ami commun. Elle m'annonçait en même temps qu'elle prenait les enfants. J'ai tout de suite manifesté mon désaccord, et j'ai refusé de participer au déménagement du lendemain. Le samedi 3, pendant que des amis de travail de mon ex compagne l'aidaient à transporter ses paquets, je me suis occupé des enfants et ai prévenu les personnes qui étaient sur place que je m'opposais verbalement à ce déménagement. Depuis j'ai eu l'occasion de visiter son nouveau logement et constater dans quelle situation précaire se sont trouvés nos enfants. Ils dormaient tous les trois, matelas contre matelas, posés à même le sol, dans une chambre de 11m2 (2m70 x 4m) d'un petit deux-pièces, dans laquelle il n'y avait plus de place pour marcher en dehors des matelas, obligeant le grand, 13 ans, en pleine puberté, à dormir avec sa soeur de 10 ans, et leur petit frère le petit de 4 ans 1/2, pas encore tout à fait propre la nuit. La trop faible surface du logement leur interdisait tout accès à leurs jouets, qui se trouvent dans un garde-meuble, ainsi qu'à tout espace de travail, ne possédant pas même une table, en dehors de la table basse du séjour, pour travailler leur devoir. D'autre part, leur mère ayant choisi de les laisser inscrit dans leurs écoles du 20e arrondissement, à coté de son travail, et, pour avoir fait le trajet avec eux, j'ai pu mesurer le temps du parcours à environ 55mn, en métro, aux heures de pointe, debout, tassés au milieu des voyageurs, avec leur cartable sur le dos (le petit n'a pas encore 5 ans), faisant arriver les enfants aux environs de 19h dans leur petit logement. Cette situation est par ailleurs contre le fonctionnement des écoles primaires, pour lesquelles il y a obligation de scolariser les enfants près de leur domicile, et reste discutable quant au collège, en l'absence de tout réel motif de dérogation. Depuis, je n'ai pu voir mes enfants qu'à la sortie des écoles, le temps du trajet, et, sous l'oeil et le contrôle permanent de mon ex compagne, la mère des enfants, un peu le mercredi après-midi, et quelques heures le week end. Elle seule décide quand nos enfants ont le droit de voir leur père, et toujours en sa présence. En quatre mois, du neuf juillet au trente et un octobre, je n'ai vu mes enfants que dix jours. J'ai tenté plusieurs fois et par divers procédés (de vive-voix, par courriers, par email, sms, main-courantes, etc...) de demander à ce que les enfants puisse passer du temps avec leur père, au moins autant qu'avec elle. Ces demandes ont toujours été sans succès. Elle refusait une médiation familiale (avec un médiateur agréé) que je lui proposait, malgré les convocations officielle du médiateur, et a décidé seule d'une action en justice pour trancher la garde des enfants, en espérant que le juge maintiendra la résidence des enfants chez elle, considérant une situation "de fait", sans regarder plus loin les conditions de logement. De plus, fait scandaleux, elle a dicté à notre fille de 11 ans une lettre demandant au juge de rester avec sa maman, et d'aller 1 weekend sur 2 chez son père. Franchement, quel(le) enfant désirerait une telle chose, plutôt que de vouloir que ses parents vivent à nouveaux ensemble? La situation de nos enfants était dramatique. Il vivaient mal, dans un deux-pièces minable digne de clandestins, avaient trop de trajets, surtout les petits, et ne vivaient pas avec leur père, pas même la moitié du temps. Le grand a même recommencé à faire des crises d'asthme, manquant 2 jours d'écoles. Contre la loi (Code Civil Art.373-2.–"La séparation des parents est sans incidence sur les règles de dévolution de l’exercice de l’autorité parentale. Chacun des père et mère doit maintenir des relations personnelles avec l’enfant et respecter les liens de celui-ci avec l’autre parent"), mais ce qui est plus grave, contre la morale et le bien-être des enfants, mon ex compagne, la mère des enfants, s'octroie le droit de décider seule de leur vie. La première (la deuxième en fait, la véritable première ayant été « renvoyée ») audience devant le juge eut lieu le 24 octobre. Le juge a rétabli (heureusement et malheureusement, créant un « état de fait ») les devoirs de la mère en m'attribuant un classique 1 we/2 et moitié des vacances. Ainsi donc, dès le début de notre séparation, mon ex compagne essayait de me rayer de la vie de nos enfants. Le juge n'a fait que tracer seulement un pointillé.